PORT-AU-PRINCE, dimanche 11 mai 2025 (RHINEWS)
– Une série d’opérations de grande envergure menées du 9 au 11 mai 2025 à Kenscoff par la Police nationale d’Haïti (PNH), appuyée par plusieurs unités spécialisées et des membres de la population, a permis de reprendre le contrôle du sous-commissariat de Furcy, de libérer plusieurs otages et de neutraliser près de 38 personnes, principalement des terroristes présumés, membres de Viv Ansanm, selon les termes utilisés par Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).
« Ce n’est pas une simple opération policière, c’est une riposte face à une occupation terroriste prolongée de zones stratégiques. Pendant plusieurs semaines, ces individus ont terrorisé la population depuis des positions surélevées, notamment dans le secteur de ZARO, transformé en bastion armé », a affirmé Pierre Espérance.
D’après ses déclarations, environ vingt terroristes ont été tués au cours des affrontements, et au total 37 à 38 terroristes ont perdu la vie.
Le nombre de blessés, dont certains gravement atteints, reste indéterminé.
L’une des avancées majeures rapportées est la reprise par la PNH du sous-commissariat de Furcy, un poste symboliquement et stratégiquement important, tombé depuis plusieurs semaines sous le contrôle de groupes armés. « La police a repris Furcy, a libéré des otages, et a regagné des espaces que les terroristes utilisaient pour tirer sur les civils et les forces de l’ordre », a précisé Espérance.
Tout en saluant la collaboration entre la population et la PNH, le directeur du RNDDH a mis en garde contre les risques de dérives. Il appelle à une meilleure coordination des opérations de sécurité, mais aussi à des mécanismes de contrôle internes. « L’Inspection générale doit assumer pleinement sa mission. Il faut surveiller les conditions de travail des policiers, mais aussi identifier et sanctionner les cas de complicité avec les terroristes. Trop de policiers sont infiltrés ou corrompus », a-t-il dénoncé.
Pierre Espérance insiste sur l’importance de cette mobilisation conjointe entre citoyens et forces publiques dans ce qu’il qualifie de « combat existentiel pour la libération du pays ». « Ce n’est pas normal que des terroristes contrôlent nos territoires, déplacent nos familles, et dictent leurs lois. Il faut continuer à les déloger. Chaque fois qu’ils attaquent, il faut répondre. C’est la légitime défense, et c’est le seul chemin vers la libération nationale. »C’est