WILMINGTON, (Delaware), dimanche 18 mai 2025 (RHINEWS)— L’ancien président américain Joe Biden, 82 ans, a été diagnostiqué avec une forme « agressive » de cancer de la prostate ayant déjà métastasé aux os, a annoncé dimanche son bureau personnel dans un communiqué.

Selon la déclaration, l’ancien chef d’État a été récemment examiné pour des symptômes urinaires en augmentation, et un nodule prostatique a été découvert. L’analyse a révélé un score de Gleason de 9 (groupe de grade 5), correspondant au degré le plus élevé de gravité. Toutefois, les médecins précisent que le cancer est sensible aux hormones, ce qui permet d’envisager un traitement potentiellement efficace.

La famille Biden, en consultation avec les médecins, est actuellement en train d’évaluer les différentes options thérapeutiques. L’ancien président se trouve ce week-end dans sa résidence de Wilmington, dans l’État du Delaware. Aucune précision n’a encore été donnée sur l’établissement médical en charge de ses soins.

Le Dr Jamin Brahmbhatt, urologue non impliqué dans le dossier, rappelle que « le cancer de la prostate est très fréquent chez les hommes âgés ». Mais le Dr Benjamin Davies, oncologue à l’Université de Pittsburgh, souligne qu’un score de Gleason de 9 indique « une forme particulièrement agressive et sérieuse de la maladie ».

Ce diagnostic survient moins d’un an après que Biden s’est retiré de la course présidentielle de 2024, à la suite de préoccupations croissantes autour de son âge et de sa santé, exacerbées par une performance jugée hésitante lors d’un débat face à Donald Trump. Un ouvrage récent de Jake Tapper (CNN) et Alex Thompson (Axios) affirme que ses proches collaborateurs avaient évoqué en privé des signes inquiétants de déclin cognitif bien avant ce débat. Des anecdotes, comme son incapacité à reconnaître George Clooney lors d’un événement de levée de fonds en juin 2024, avaient alimenté les spéculations.

Malgré sa discrétion médiatique depuis son départ de la Maison-Blanche, Joe Biden avait tenté de dissiper ces doutes lors d’une apparition récente avec son épouse Jill Biden dans l’émission The View, affirmant : « Ils ont tort. Il n’y a rien qui justifie cela. » L’ancienne Première dame avait défendu son mari, assurant qu’il continuait à travailler sans relâche même en dehors de la scène publique.

À l’annonce de la maladie, les messages de soutien se sont multipliés. Donald Trump a mis de côté ses critiques habituelles pour déclarer sur Truth Social : « Melania et moi sommes attristés par cette nouvelle. Nous adressons nos meilleurs vœux à Joe et à Jill pour un prompt rétablissement. » La vice-présidente Kamala Harris, qui avait pris la tête de la campagne démocrate après le retrait de Biden, a salué « un combattant » et exprimé son espoir d’un « rétablissement rapide et complet ».

Les experts médicaux, tout en soulignant la gravité du diagnostic, estiment que des avancées récentes en thérapies hormonales et en chimiothérapie offrent des perspectives prometteuses, même en cas de cancer avancé. Toutefois, le choix du traitement devra être soigneusement étudié pour éviter des effets secondaires sur la mémoire, l’humeur ou la qualité de vie.

Le combat contre le cancer a toujours été un enjeu personnel pour Joe Biden, dont le fils Beau est décédé d’un cancer du cerveau en 2015. En 2016, il avait été chargé par Barack Obama de diriger une task force sur la recherche contre le cancer. En 2022, de retour à la présidence, il a relancé l’initiative « Cancer Moonshot », visant à réduire de moitié les décès dus au cancer d’ici 25 ans.

Les anciens dirigeants Barack Obama et Hillary Clinton ont eux aussi réagi. « Personne n’a fait autant pour faire avancer la recherche sur le cancer que Joe », a écrit Obama. « Nous prions pour un rétablissement rapide. »