Décès d’une ressortissante haïtienne en centre de détention ICE en Floride…

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MIAMI, mercredi 30  avril 2025 (RHINEWS)– Une ressortissante haïtienne de 44 ans, Marie Ange Blaise, est décédée alors qu’elle se trouvait sous la garde des services américains de l’immigration (ICE), ont confirmé les autorités fédérales. Son décès est survenu le 25 avril à 20h35 au Broward Transitional Center (BTC) de Pompano Beach, en Floride. La cause du décès fait actuellement l’objet d’une enquête.

Selon un communiqué officiel du bureau ICE Enforcement and Removal Operations (ERO) de Miami, Mme Blaise est entrée aux États-Unis à une date et un lieu non précisés, sans admission légale ni statut de libération conditionnelle. Elle a été interceptée le 12 février par les agents de la Customs and Border Protection (CBP) à l’aéroport international Henry E. Rohlsen de Saint Croix, dans les îles Vierges américaines, alors qu’elle tentait d’embarquer pour Charlotte, en Caroline du Nord.

Le même jour, une procédure d’expulsion accélérée a été engagée à son encontre pour absence de visa valide. Transférée deux jours plus tard à la garde d’ICE à San Juan (Porto Rico), Marie Ange Blaise a ensuite été détenue au Richwood Correctional Center à Oakdale, en Louisiane, sous la juridiction d’ERO New Orleans. Le 5 avril, elle a de nouveau été transférée, cette fois au BTC en Floride.

Conformément à ses procédures, ICE indique avoir notifié le Département de la Sécurité intérieure (DHS), l’Office of Inspector General ainsi que l’ICE Office of Professional Responsibility par l’intermédiaire du Integrity Coordination Center. Le consulat d’Haïti à Miami a également été informé par courrier électronique.

L’agence précise qu’elle informe officiellement le Congrès, les organisations non gouvernementales partenaires et les médias dans un délai de deux jours ouvrables après un décès confirmé. En vertu de la loi d’appropriations du DHS de 2018, ICE est également tenue de publier dans un délai de 90 jours les rapports détaillés sur les décès en détention, disponibles sur le site officiel de l’agence.

Bien que les autorités affirment que « toutes les personnes placées en détention reçoivent des soins médicaux, dentaires et de santé mentale dès leur arrivée et bénéficient d’un accès aux urgences 24h/24 », le Conseil national des églises et des structures religieuses (CNESR) déplore cette nouvelle tragédie et demande une enquête indépendante. Selon un représentant du CNESR contacté par RHINEWS, « il est impératif que lumière soit faite sur les circonstances exactes du décès de Mme Blaise, car cette situation reflète un échec systémique de protection des personnes vulnérables ».

ICE, pour sa part, réaffirme son engagement à offrir « des conditions sûres, sécurisées et humaines à toutes les personnes sous sa garde ».