LONDRES, mardi 29 avril 2025 (RHINEWS)– Dans son rapport annuel, Amnesty International alerte sur une « chute libre » des droits humains à l’échelle mondiale, attribuant cette dégradation à ce qu’elle appelle l’« effet Trump ». L’organisation critique vivement les 100 premiers jours du second mandat de Donald Trump, estimant qu’ils ont accéléré des tendances autoritaires et sapé les fondements du droit international.
Le rapport souligne une recrudescence des répressions étatiques, notamment des arrestations arbitraires, des disparitions forcées et l’usage disproportionné de la force contre des manifestants dans des pays tels que le Bangladesh, le Mozambique et la Turquie. Amnesty pointe également du doigt l’inaction internationale face à des crises humanitaires, comme la guerre civile au Soudan, où des violences sexuelles massives ont été signalées.
L’organisation dénonce le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat et la suppression de financements pour des programmes d’aide internationale, affectant des zones en crise comme le Yémen et la Syrie. Elle critique également la politique migratoire de l’administration Trump, qui prévoit des expulsions massives et la fermeture de l’application CPB One, rendant l’accès à l’asile quasi impossible.
Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, déclare : « Trump a montré un mépris total pour les droits humains universels, encourageant les mouvements anti-droits à travers le monde et permettant à ses alliés corporatifs de se déchaîner. » Elle avertit que les décisions prises aujourd’hui auront des conséquences durables sur les générations futures.
Amnesty appelle à une mobilisation urgente pour préserver les cadres internationaux des droits humains et contrer la montée des inégalités et de l’autoritarisme.