L’ex-policier Abelson Gros-Nègre arrêté par la police nationale !

Abelson Gros-Negre, ex-policier

Port-au-Prince, 27 mars 2021- C’est devant son domicile a Carrefour-Feuille que l’ex-policier syndicaliste et porte-parole du SPNH-17 a été arrêté ce samedi 27 mars 2021 en début d’après-midi.

Abelson Gros-Nègre faisait l’objet d’un mandat d’amener émis contre lui et plusieurs autres policiers et anciens policiers membres du syndicat de la police nationale, par la direction centrale de la police judiciaire (DJPJ), depuis une semaine.

Les policiers et/ou ex-policiers visés par ces mandats sont poursuivis, notamment pour ‘’crimes, assassinats, destructions de biens publics et privés entre autres,’’ selon une note rendue publique le 23 mars 2021 par la direction générale de la police nationale.

Abelson Gros-Nègre n’est plus porte-parole du SPNH-17 depuis le 17 janvier 2021 suite à une marche pacifique des policiers qui a été sévèrement réprimée par des policiers aux ordres de Léon Charles, directeur général a.i de la police nationale.

Intégrant la PNH en 2009, Abelson Gros-Nègre faisait partie de la 21e promotion de la police nationale d’Haïti.

Abelson Gros-Nègre, ex-porte-parole et membre fondateur du Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH-17) a été renvoyé de l’institution policière, en septembre 2020, sur recommandation de l’Inspection générale de la PNH (IGPNH).

La décision a été entériné par la direction générale de l’institution policière et le ministère de la justice qui coiffe la police nationale.

Un des avocats des policiers, Me André Michel avait informé le 23 mars dernier qu’une action en justice serait exercée incessamment pour obtenir le retrait des mandats jugés illégaux qui font ne pas honneur à l’image des policiers et à l’institution policière.

Accusant le directeur général a.i de la PNH, Léon Charles de vouloir déstabiliser l’institution policière, André Michel a estimé que les mesures prises à l’encontre des policiers, visent à démanteler le syndicat de la police nationale, outil légal des agents de l’ordre pour défendre leurs droits.