Nouveau raid meurtrier contre la population du Bel-Air : Il y aurait des morts et des blessés, selon Pierre Espérance

photo: Evens Legrand/Vue d'une rue au Bel-Air

Port-au-Prince, 1e avril 2021- L’attaque a été menée par le gang ‘’Krache Dife,’’ membre du G-9 an Fanmi e Alye’’ dirigé par l’ex-policier, Jimmy Cherizier alias Barbecue que la police dit ‘’rechercher activement’’ depuis plus de deux ans pour son implication présumée dans plusieurs massacres perpétrés dans la région métropolitaine, notamment à La Saline, a Cité Soleil, au Pont-Rouge et au Bel-Air, à au moins trois (3) reprises.

Selon le directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance le raid a débuté depuis deux (2) jours et s’effectue par vague successive. M. Espérance indique que, selon les informations dont il dispose, il ne s’agirait pas d’affrontements entre deux gangs, mais une attaque du G-9 dirigée contre la population civile du Bel-Air.

Il fait remarquer que, toujours ses informations, il y aurait plusieurs morts et plusieurs blessés.

‘’La situation s’est détériorée ce jeudi 1e avril en fin d’après-midi au point que la population de ce quartier historique a dû appeler, en vain, au secours de la police, précise le militant des droits humains qui présente ses sympathies aux habitants de ce quartier historique devenu marginalisé.’’

Pierre Espérance dénonce la passivité complice de la police qui n’est jamais intervenue pour stopper la terreur des gangs armés réputés proches. Selon lui, la police ferait tout pour protéger les gangs alors qu’elle ignore complètement les cris de détresse de la population.

C’est la troisième fois que le G-9 lance une attaque en règle contre la population du Bel-Air, rappelle M. Esperance qui souligne que les deux précédents massacres perpétrés dans ce quartier populaire remontent à octobre 2019 et août 2020.

Rien n’a toujours été fait pour inquiéter les auteurs des massacres de La Saline, du Bel-Air, de Cité Soleil, du Pont-Rouge entre autres, en dépit des appels répétés des organisations des droits humains nationales et internationales, voire le département d’Etat américain et des parlementaires américains pour que justice soit rendue aux victimes.